Même s’il n’a pratiqué son art qu’une dizaine d’années, Roger Fenton est devenu l’un des plus grands photographes britanniques, et un symoble de l’âge d’or de la photographie – les années 1850. Après avoir étudié le droit à Londres et la peinture à Paris, il a photographié tous les recoins du Royaume-Uni, mais aussi de la Russie, Constantinople et même les lignes de front de la guerre de Crimée (ce fut le premier reportage de guerre du genre).
Fondateur de la Royal Photographic Society, Fenton excellait dans tous les styles de photographie imaginables – architecture, portraiture (cf les deux auto-portraits ci-dessus), et natures mortes entre autres. Mais en 1862, il vend son équipement, démissione de la Society, et retourne au barreau. La photographie était devenue une occupation populaire, et ses concurrents trop nombreux.
Voici quelques unes des images de Fenton, trouvées dans un livre gratuit du Metropolitan Museum de New York. Ses paysages notamment sont vraiment magnifiques; des scènes romantiques à la Turner et Constable. Prenez par exemple la Tamise, avec le parlement et Big Ben en construction (aux alentours de 1858):
Ou ces paysages du Pays de Galles et d’Écosse:
Wharf and Poole, Below the Strid, 1854
Ogwen falls, 1857
Pont y Pair, 1857
Fenton avait décidé de photographier toutes les plus grandes églises et cathédrales du pays, et travaillant en grand format, il a produit une série d’images de monuments comme York Minster et Roslyn Chapel:
Rien à voir avec ses scènes de la guerre de Crimée, comme cette compagnie de hussards:
Et quel contraste avec les portraits de la haute société britannique…
… et leurs magnifiques country homes:
Évidemment il a tiré le portrait de la famille royale, comme les princesses Victoria et Alice en 1855:
Et leur palais de Windsor:
Fenton est aussi devenu le premier photographe officiel du British Museum en 1854, et il nous a laissé de belles images du musée qui paraît vide sans les foules de touristes d’aujourdhui:
Fenton a aussi eu une période orientaliste, son voyage à Constantinople ayant laissé des traces:
Et enfin, avant de poser son énorme appareil photo pour toujours, il a pris de magnifiques natures mortes:
Il y a plus d’images et d’information (en anglais) dans le livre gratuit du Metropolitan Museum de New York.