Il y a quelques années, un Londonien pouvait se permettre d’aller voir une comédie musicale de temps en temps. Demain, il lui faudra probablement vendre son appartement pour pouvoir avoir la chance de voir un spectacle. Les prix grimpent de manière vertigineuse: le ticket le plus cher en 2014 c’était Billy Elliot, £97. Cet année on double la mise, avec £202 pour The Book of Mormon. Le prix moyen est passé de £42 à £85 en un an seulement.
Chaque année, plus de 14 millions de spectateurs vont voir un show dans le West End (l’industrie du spectacle rapporte au moins £585 millions chaque année). Beaucoup sont des touristes, puisque c’est une étape obligatoire d’un séjour à Londres, surtout pour les Américains.
Les Londoniens ont toujours aimé une bonne pièce de théâtre – à l’époque de Shakespeare, on estime qu’un tiers des habitants de la capitale allait au théâtre au moins une fois par mois. Aujourd’hui, on y va toujours – mais on achète seulement des tickets à prix réduits (comme ça il nous reste de l’argent pour aller au pub après).
D’habitude, je les achète au kiosque TKTS à Leicester Square, le jour même. Il y a aussi un site pour comparer les différents prix proposés, et des discounts sur le très très moche Theatre Monkey. (ils ont aussi un guide des places à éviter). Quant au National Theatre sur la South Bank, il propose chaque année des places à £15, et même parfois £5 pour les moins de 25 ans. Quand aux enfants, ils entrent gratuitement dans tous les théâtres londoniens durant le mois d’août, grâce à l’initiative Kids Week.
Un autre manière d’avoir des tickets pas chers, c’est de prendre des places moins comfortable, debout ou tout en haut (“in the gods”, au poulailler) – cela coûte seulement £8 au Royal Opera House; le Royal Albert Hall en propose aussi. Il faut prendre des jumelles, et un manteau comfortable faisant office de coussin. Pour £10, on peut voir Carlos Acosta danser au Royal Opera House par exemple.