The Tube

Que vous habitiez à Londres, ou que vous n’ayez pris qu’une fois dans votre vie son fameux tube, je vous conseille de regarder un excellent documentaire sur le métro londonien. Cela s’appelle The Tube, et ça passe les lundis soirs sur BBC2.

L’idée, c’est de découvrir les coulisses du système de métro le plus ancien, le plus grand et le plus utilisé du monde, alors qu’on est en train de dépenser plus de 10 milliards pour améliorer l’infrastructure Victorienne et la mettre aux normes d’aujourd’hui. The Tube suit quelques-uns des 19,000 employés du London Underground, du PDG Howard Collins aux nettoyeurs de nuit, des conducteurs aux services de secours. Tous partagent leur perspective unique sur ce service et le public qui l’utilise au quotidien.

The-tube

Dans le premier épisode, intitulé ‘Weekend’ (et visible sur iPlayer jusqu’au 2 avril) on suit les coulisses du tube du vendredi soir au lundi matin. Les points forts de ce premier documentaire sont nombreux et tiennent pour beaucoup dans la personnalité si sympathique de tous les employés interviewés; c’est aussi truffé d’infos intéressantes – saviez vous que 3 millions de personnes prenaient le tube chaque samedi?

Pour ce qui ne peuvent pas voir cette épisode, voici quelques scènes qui m’ont marquées:

  • les images des mecs en costard le vendredi soir, qui se prennent des murs et s’endorment sur les quais du métro parce qu’ils ont passé trop de temps au pub. Une employée qui dit: ‘Ces gens là, c’est des leaders du monde de la finance, des docteurs. Et nous on se retrouve à les traiter comme des enfants pour être sûr qu’ils rentrent chez eux; on est comme des babysitters.’

  • le mécanicien avec sa tête pleine de cambouis, qui passe sa nuit à tester et réparer les trains, et est toujours enchanté par son métier…

  • la nettoyeuse blonde de King’s Cross, ancienne championne cycliste de l’Union Soviétique, qui se retrouve à nettoyer le vomi des fêtards tout les weekends, et qui explique dans un anglais presque parfait qu’elle est vraiment choquée par leur comportement. ‘Jamais, jamais ils ne s’excusent. Ils n’ont même pas honte.’

  • les ingénieurs et ouvriers du service des travaux, et leur course contre la montre pour remplacer des rails vieux de 40 ans en moins de 2 jour et 2 nuits à Harrow on the Hill, surnommée Horror on the Hill. Leur travail est minuté au plus près, et calculé pour que rien n’empêche le premier train du lundi matin de passer.

  • la scène la plus dramatique: quand le manager ultra-calme de Leicester Square – un vrai cirque le samedi soir, cette station – descend les escalators en courant pour rejoindre la victime d’une attaque. On s’aperçoit qu’elle a été jetée sur les rails du métro par un inconnu. L’horreur.

  • les gens qui se sont endormis dans le métro et qui se retrouvent au terminus, ou le chef de station doit les réveiller. La meilleure technique apparemment, c’est de prendre leur sac. En général, même bourrés, ils suivent le sac hors du train…

  • et enfin, les pigeons de Morden, qui n’en ont rien a foutre du faux hibou et des drôles de bruits style jeux vidéos sensés les faire fuir. Ils roupillent tranquillement dans la station – selon le manager, ils sont probablement sourds…


Bref, un excellent documentaire qui permet de se rendre compte de la merveille qu’est ce système et ses employés, que l’on prend facilement pour acquis. J’ai hâte de voir le prochain numéro demain soir!

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