À Londres la Tamise a parfois l’air d’être à sec, parfois pleine à ras bord. C’est à cause de la marée, qui remonte dans l’estuaire jusqu’à Richmond – la différence est de 7 mètres environ, on ne peut pas la rater. Et dans le reste du pays, les écarts sont plus grands encore: jusqu’à 15m de différence marée basse/marée haute dans le Bristol Channel, mais seulement 1m dans la Mer du Nord…  (alors qu’en Méditerrannée, le coefficient de marée se mesure en centimètres). Quiconque a passé une journée à la plage sur cette île s’est émerveillé de la différence qu’apportent le ebb (reflux) and flow (flux) aux paysages de la côte, dévoilant des lignes de rochers cachés, ou rapettissant une plage jusqu’à ne laisser qu’une étroite bande de galets.

Le projet du photographe Michael Marten, Sea Change, exposé jusqu’au 30 septembre à la OXO Gallery, met en valeur cette transformation magique à travers une séries de paysages côtiers à marée basse et marée hausse. Le contraste est saisissant.