Aujourd’hui petit post sur le travail de l’illustrateur britannique George Butler, qui revient tout juste d’Ukraine. Un artiste sur les champs de bataille? Quelle idée! Eh bien en fait c’est une longue tradition par ici, car le gouvernement britannique a employé des war artists dès la Première Guerre mondiale, et le Imperial War Museum a continué cette coutume pour couvrir des conflits plus récents partout dans le monde.

Et c’est donc la spécialité de George Butler, un illustrateur qui utilise stylo, encre et aquarelle pour représenter des scènes de conflit et les peines des réfugiés, de Syrie à Gaza en passant par l’Iraq. Il a beau avoir commencé cette carrière à 21 ans, intégré à l’armée britannique pour dessiner l’Afghanistan, il préfère se décrire comme un illustrateur reporter. Des reportages juste à côté des champs de bataille, qui couvrent aussi les champs de pétrole d’Azerbaijan, et les mines d’or du Ghana. Tout un monde de fou qui est rendu plus clair et presque intemporel par ses croquis pris sur le vif.



“L’idée consiste à utiliser le dessin comme technique d’interview pour une situation entière, je prends des notes visuelles à l’encre au fil du temps. Ce n’est pas qu’une question de conflit… les dessins montrent des expériences plus quotidiennes que celles à la une des journaux,” explique-t-il. Un travail qui perd le côté instantané de la photographie, mais gagne en profondeur, faisant émerger des histoires plus personnelles, des réflexions.

En Ukraine, il voyage de Kyiv à Kharkiv, pour souligner la part humaine de la guerre, ces interactions paisibles et miraculeuses qui ont lieu à quelques pas de la ligne de front. Il est là aussi pour témoigner du massacre de Bucha.


George est aussi le co-fondateur de la Hands Up Foundation, qui a récolté plus de £4.5 millions en aide aux Syriens.