Les jours se suivent et se ressemblent… Entre l’école à la maison et l’envie de profiter de la vie normale quand elle est à nouveau possible, je n’ai pas eu beaucoup de temps pour m’occuper de ce blog ces derniers temps. Même s’il est difficile de se souvenir de ce qui s’est passé en 2021 – tout se mélange avec ces lockdowns sans fin – je me devais d’écrire un petit billet pour retracer cette année hors du commun.
Janvier

Dans les parcs londoniens, de la boue à perte de vue. L’école est encore une fois fermée, et la cuisine redevient une salle de classe – avec beaucoup, beaucoup moins d’enthousiasme cette fois-ci (que ce soit de la part de la maîtresse ou des élèves).

Les premiers vaccins apparaissent, mais semblent encore être bien loin pour les gens de mon âge. Tous les jours le bilan des morts du Covid s’alourdit. Quelle déprime (et on a même pas encore parlé du Brexit, à présent officiel!). Heureusement quelques flocons tombent sur Londres et chassent la grisaille pour une journée de répit.
Février

Rare sortie: promenade glaciale au nord-ouest de Londres pour profiter des maigres rayons de soleil. Comme de nombreux Londoniens je rêve pour une seconde d’émigrer en Écosse, nation pro-européenne, avec un gouvernement qui semble maîtriser la crise, et aussi des déneigeuses aux noms très drôles (oui ça compte). Dommage que la météo ne soit pas au top avec un record de -22… On attend le printemps – et le vaccin.

Mars

Le meurtre de Sarah Everard par un policier choque tout le pays. L’école reprend enfin, mais le new normal n’a rien de bien réjouissant. Mes enfants sont fans du hit de l’année, Soon May The Wellerman Come, une chanson de marin du 19ème revenue au goût des Tiktokers.
Quant à moi je visionne toute la série Taskmaster d’une traite.
Avril

Je visite l’émouvant National Covid Memorial, un pied de nez au gouvernement totalement incompétent qui siège juste en face de Westminster. Et puis comme tout le monde je cuisine un gâteau à l’ananas. Et pour la première fois, je vais admirer les bluebells – quel spectacle!
Mai

Première dose de vaccin, et promenade sur la plage dans le Kent – il y a comme un petit vent de liberté. Mais pas pour tout le monde: ceux qui ont affaire au Home Office (minister de l’intérieur) le regrettent. Depuis le scandale de la Windrush generation, ses décisions horribles et injustes continuent de rendre la vie impossible aux immigrants, aux British et leur conjoints étrangers, et maintenant, même aux visiteurs européens – merci le Brexit! C’est le résultat du ‘hostile environment’, et ce n’est vraiment pas beau à voir – ils mettent des touristes en centre de détention… Encore une fois les Écossais nous montrent le bon chemin avec cette histoire extraordinaire.
Juin

Des hauts et des bas, le grand-huit du virus n’en finit pas: le 1er juin, zero mort du Covid pour la première fois depuis le début de la pandémie en mars 2020. Le 30 juin: 26,068 nouveaux cas, le chiffre le plus haut depuis le 29 janvier 2021.
Juillet

Profitant de l’absence des hordes de touristes américains, je prends le vert et visite Stonehenge et ses environs. On fait aussi quelques excursions à la mer pour avoir de nouveaux horizons… Une bouffée d’air frais après ces mois enfermés à la maison.
Août

Les nouvelles d’Afghanistan sont terribles, et le manque de responsabilité des Britanniques est absolument affligeant. Comment prétendre à jouer les grands sur la scène internationale après cette débacle? Une humiliation. Et puis en tant que femme, quel choc de penser aux Afghanes enfermées, privées d’éducation, de liberté, d’espoir… Gilead n’est jamais bien loin.
Septembre

On profite de Londres et de ses musées, on se dépêche d’aller faire des trucs tous les weekends, au cas où l’hiver serait à nouveau terrible. C’est la rentrée, mais il y a quelques camarades de classe qui manquent à l’appel: de nombreuses familles – 90,000 personnes en tout, un record – ont décidé de quitter la capitale pour retourner chez eux – en Irlande par exemple – ou pour une plus grande maison à la campagne.
Octobre

La vie contactless continue. On ne se touche pas, on ne se fait pas de hugs, on continue à se laver les mains après avoir pris les transports publics. Et aussi, plus personne n’a de monnaie ou de billets. Tout est cashless, l’on peut payer jusqu’à £100 juste en tapant notre carte bancaire ou notre téléphone. Un si grand changement, presque passé inaperçu.
Novembre

Un fils d’immigrant, le footballer Marcus Rashford, reçoit un MBE, un honneur que ceux qui arrivent tous les jours en traversant la Manche par bateau gonflable ne peuvent sans doute imaginer. Plus de 1,000 personnes en un jour de novembre ont risqué leur vie pour atteindre le Royaume-Uni, un autre triste record. Mais au fait, pourquoi les empêcher de venir légalement, alors que le UK manque de jeunes travailleurs dans la plupart des secteurs, maintenant que les Européens sont rentrés chez eux?
Décembre

Pour finir l’année en beauté, j’ai enfin attrapé ce fameux Covid… la version Omicron apparemment, comme près d’un Londonien sur 20 en ce mois de décembre. Heureusement, grâce aux deux vaccins, c’était plutôt comme un très mauvais rhume. Mais c’est déjà mon deuxième Noël passé à Londres à contre coeur…
En espérant que 2022 nous apportera santé et bonheur à tous… Happy New Year!